Peut-on rester zen en étant maman?

Peut-on rester zen en étant maman ?

Je rêve?

Zen et maman, ça doit être possible non ? Sans doute, mais tout dépend de ce que l’on entend par zen. Est-ce rester assise immobile à méditer ou plutôt respirer et réussir à trouver l’équilibre dans une “journée ordinaire” avec ses enfants ? 

13h 23, allongée sur mon lit, j’allume l’ordinateur. Je sors de la douche. Oui j’en sors à l’instant. Pas seulement parce qu’il faisait très chaud et que j’avais besoin de me rafraîchir, mais parce que c’est seulement maintenant que je peux enfin prendre une douche.
Pourtant je suis levée depuis 6h ce matin, le jour était à peine levé. Je suis allée sur la terrasse, j’ai respiré un grand coup et puis direction le deck autour de la maison vers l’espace ou j’ai une vue encore épargnée par les arbres que mes voisins en contrebas ( charmants par ailleurs) semblent vouloir encourager à toucher le ciel.

Comprenons-nous bien, je me considère comme en osmose avec la nature, cherchant toujours son contact, venue m’installer à la « campagne » pour profiter de l’air frais et d’une certaine qualité de vie. Petite déjà, j’adorais me rendre à la rivière, en forêt, à la mer, et j’ai d’innombrables souvenirs de moi dessinant la nature environnante, les arbres surtout d’ailleurs, si majestueux, protecteurs et inspirants.
Mais voilà, là j’habite sur un petit morne surplombant toute la plaine du Lamentin, duquel on a une vue splendide sur les Trois îlets, la plaine du Lamentin, Saint joseph, les pitons du Carbet…mais bon depuis quelques années cette vue ne cesse de s’amenuiser pour deux raisons : mes voisins n’élaguent pas leurs arbres …et ils en plantent de nouveaux un peu partout. Comme je l’ai dit, ils sont en contrebas, les fondations de ma maison sont quasiment au niveau du toit de la leur. Ça donne une idée de la taille de leurs arbres !

Ça m’interpelle je dois bien l’avouer. Pire que ça, ça me dérange en réalité. Dans un pays tropical soumis aux risques sismiques, cycloniques et souvent victime d’inondations, pourquoi ne pas minimiser les risques que représentent ces arbres démesurément grands en les taillant régulièrement ? J’ai moi-même planté de nombreux arbres fruitiers et j’en suis fort heureuse et pas peu fière (😁), mais je les fais tailler régulièrement. Pratique ET esthétique !

De plus, et ce n’est pas rien pour moi, ces arbres gâchent la vue, rendant partielle une vue qui pourrait être totale et à couper le souffle, vue dont des personnes habitant un peu plus bas sur le morne, mais sans voisins arbrophiles ( ça n’existe pas😏) bénéficient totalement. Plaisir gâché en partie donc et valeur de ma propriété diminuée, puisque la vue n’est pas aussi impressionnante qu’elle pourrait l’être.

Au coeur de l’action

Bref, il est 6h05, je respire, je me place là où je peux profiter de la vue et je fais quelques postures de yoga pour m’accorder à la nature et me donner de l’énergie pour la journée à venir. Posture de l’arbre (je vous jure), posture de la montagne, posture du guerrier. Retrouvez les dans mon ebook: Vivre sans stress au quotidien avec le Yoga:11 secrets du Yoga pour une vie plus libre 

La lumière du soleil se répand sur mon visage et je suis pure joie. Premier rituel sacré du matin.

Je retourne lentement vers mon bureau, tout est calme et silencieux, mes enfants et mon mari dorment encore. Je m’assied et j’allume mon ordinateur pour écrire un peu, deuxième rituel sacré du matin. J’entre mon mot de passe et la porte de mon bureau s’ouvre brutalement. On n’a pas frappé, pas besoin de lever les yeux, je sais que c’est mon fils cadet, mon ti nougat. Il est le seul à entrer sans frapper, à avancer en titubant l’air renfrogné vers moi pour venir se blottir sur mes genoux et entre mes bras. Alors seulement, un petit sourire va venir éclairer son visage et j’entendrai les mots « Bonjour maman d’amour ». Je couvrirai son visage de baisers, lui caresserai les cheveux et lui demanderai si il a bien dormi.


Cinq minutes se sont écoulées, il est blotti contre moi, assis à califourchon sur mes genoux, face à moi. Je regarde mon ordinateur et me dis que je peux écrire quelques lignes avec lui dans les bras. Ce ne serait pas la première fois, ce ne sera sans doute pas la dernière. Mes doigts se dirigent vers le clavier de l’ordinateur… petit son discret à la porte du bureau. Mon fils aîné, ti chocolat, est réveillé, il entre et vient m’embrasser. Le cadet glisse de mes genoux, file en courant et revient avec une arène de plastique rouge vif qui accueillera leur match de toupies.
Ils s’assoient par terre, je les regarde avec amour en souriant, ils sont si beaux ( très objective la fille!).
Je respire profondément et m’apprête à écrire. Mon téléphone vibre. Je détourne le regard, rester concentrée, écrire…Les garçons jouent en criant de joie, je baisse la tête, je soupire, je crois que je n’écrirai pas tout de suite.
Mon mari se lève à son tour, bonjour amour, bisou, as-tu bien dormi ? Nous essayons tant bien que mal d’avoir une conversation, sans cesse interrompus par les enfants qui veulent que nous admirions leur combat de toupies. Mon mari travaille ce matin, il va déjeuner et se préparer. Les enfants également vont prendre leur petit déjeuner. C’est mercredi, ils n’ont pas école et je reste avec eux à la maison. Ils ont bientôt cinq et neuf ans. Assez grands pour être autonomes dans certains actes du quotidien, pas assez pour que je les laisse seuls et que j’aille m’enfermer dans mon bureau pour travailler pendant des heures.
Je lance une lessive, je nettoie et range des choses dans la cuisine. Je remonte à au moins dix reprises des toupies qui ont subi un « chaos explosif ».
Je suis appelée pour admirer les paniers de basket de l’aîné. Je respire. J’y vais. Il joue bien, le plus jeune arrive à son tour et veut jouer. Je lui donne des conseils, je joins le geste à la parole. Me voilà en train de disputer une petite partie de basket à trois. Je gagne (profiteuse😋😇)
Je les laisse continuer. Il est 8h30. Je suis levée depuis plus de deux heures, je vais enfin m’offrir un petit déjeuner.
Je m’assieds pour savourer un thé à la violette et un smoothie bowl ( healthy gourmande oui!). Au moins TRENTE SECONDES de silence et de calme. Comme des aimants attirés par un pôle opposé, voilà les enfants qui réapparaissent à côté de moi. Enième combat de toupies dont je suis appelée à être l’arbitre et le spectateur à la fois.
Fin du combat de toupies et de mon petit déjeuner tardif, c’est l’heure des activités. Mandala, énigmes à résoudre, science, travail sur les lettres, je gère de front plusieurs activités par enfant dans des registres très différents, différence d’âge oblige.
Activités terminées, lessive aussi, je l’étends, deux sèche-linges nécessaires pour une seule lessive, vêtements d’enfants, toutes les mères le savent…au moins ce ne sont plus des vêtements de bébés. Je respire. Une demi-heure plus tard, me voilà de nouveau à la cuisine à préparer le déjeuner. Notification sur mon téléphone, c’est mon mari avec lequel j’entame une rapide conversation sur WhatsApp. En même temps je reconstruis deux ou trois fois des toupies, j’aide à chercher un morceau de toupie qui s’est volatilisé lors d’un énième « chaos explosif ». Je me lance dans la fabrication d’un gâteau qui servira de goûter afin que je n’ai plus rien à faire après le déjeuner ( on a le droit de rêver !).
Pas d’oeufs, pas de yaourt, pas de chocolat en poudre ou de tablette de chocolat pâtissier. Qu’à cela ne tienne, je me lance un peu au hasard dans une recette totalement improvisée, ce sera un gâteau vegan. Expérience, expérience. Trente minutes plus tard, je sors du four un magnifique gâteau très appétissant. C’est l’heure de déjeuner. Les enfants mettent rapidement la table, qui les assiettes et les couverts, qui les verres, l’eau et les plats. Ils ont négocié pour avoir du gâteau dès le dessert, j’ai accepté encore plus curieuse qu’ eux du goût de cette «expérience culinaire ».
Repas englouti, dessert/gâteau savouré, c’est un franc succès validé! Par ici la recette:

https://yogidumonde.com/recettes-alimentation/gateau-noisettes-pepites-de-chocolat-cranberries/
On débarrasse et hop brossage des dents. La deuxième lessive est terminée. Je l’étends, deux petites voix me demandent de concert si elles peuvent regarder un dessin animé. Chaque enfant veut un dessin animé. Nous n’avons pas de télé, c’est un choix. J’hésite un instant, l’aîné a travaillé sérieusement ce matin et a besoin de se détendre, le plus jeune a besoin de grandir à son rythme et de regarder des choses de son âge…Je veux un moment de calme et de silence pour moi. Me voilà allumant deux ordinateurs portables. Chaque enfant regarde un programme verrouillé correspondant à son âge. Ils ont une heure devant eux.
Je retourne étendre ma deuxième lessive. Je respire.

Un peu de calme

Je suis épuisée. Je vais vais enfin me doucher. Je vais m’allonger un moment, lire peut-être ? Non j’écris déjà et je n’ai qu’une heure devant moi. Il est 13H23, c’est ma première pause de la journée.
Demain, certains de mes collègues me regarderont d’un air condescendant ou envieux, en me disant que j’ai de la chance de ne pas « travailler » le mercredi. Il est 13H23, ma journée de « maman » a commencé depuis plus de 7h. Il est 13H23, cette journée est encore loin d’être terminée, mais oui c’est vrai, de quoi pourrais-je me plaindre, de quoi pourrais-je être fatiguée ? Je ne travaille pas le mercredi, je suis bien tranquille chez moi.
Bon relativisons, mes enfants sont heureux et en bonne santé, je viens de créer une nouvelle recette, et j’ai eu une nouvelle idée de livre pour enfants et une idée de matériel pédagogique à créer ( oui je vous en parle bientôt!)
Il est 13H23 un mercredi quelque part sur la planète terre et je suis une mère du vingt et unième siècle.
Une femme qui travaille à plein temps, qui crée en permanence, qui gère un foyer, qui est mariée, qui a deux enfants, qui tient un blog, qui donne des cours de yoga et a sa pratique personnelle, anime des ateliers en présentiel et en ligne….Je ne dis pas que je suis Wonderwoman, je dis juste qu’on ne nous a jamais vues ensemble dans la même pièce en même temps ! Ah, non…qu’est-ce que je raconte, je ne suis pas Wonderwoman, je suis une YOGINI*…c’est mieux, non?

Et vous, êtes-vous plutôt, maman zen, wonderwoman, Yogini ?

Dans tous les cas Respirezhttps://yogidumonde.com/audios/relaxation-guidee-pour-la-detente-et-le-calme/

A un autre soleil!💜
Idana

*: Yogini: femme exceptionnelle, qui fait aussi du yoga😋

PS: oui il y a au moins trois ordinateurs portables chez moi, pour celles qui ont suivi, je plaide coupable, complètement YOGEEK 🤓

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