SUIVRE LE FLOW

Ce matin, après une nuit trop courte, comme toutes les nuits depuis la naissance de ma fille, je me sentais quand même bien. Heureuse et épanouie même, car malgré le manque de sommeil, je suis en vie et en bonne santé. J’ai pensé avec gratitude à toutes ces personnes qui s’investissent pour soigner et guérir. J’avais le sentiment d’être à ma place et de savoir précisément ce que je voulais faire à mon niveau pour accompagner et guider, et surtout comment le faire.

C’est un sentiment que j’aime, qui me rassure, celui de savoir quel chemin suivre, et en cette période de confinement, pouvoir s’accrocher à des certitudes est presque comme s’accrocher à la dernière bouée du Titanic

J’ai embrassé les membres de ma famille, j’ai pris un thé ayurvédique bien chaud, fait quelques respirations et je me suis répété une citation inspirante, ( tu as reconnu mon rituel matinal positif.)

Et puis, j’ai eu une inspiration. J’ai enfilé une magnifique tenue composée d’un dégradé de violet , j’ai sorti mon tapis, mes blocs de yoga, mon bolster et ma caméra pour tourner une vidéo de yin pour toi.

Il faisait beau, la terrasse était baignée de soleil et une légère brise soufflait. C’était parfait…

Tu vois déjà ce qui ne va pas ici n’est-ce-pas ? Cette notion de perfection qui revient presque malgré moi, insidieuse, sournoise. Il faudrait sans doute que je crée une ligue des perfectionnistes anonymes dans laquelle on se soutiendrait tous et toutes.😏

Évidemment, ce qui devait arriver arriva : tu sais bien, un imprévu, la vie quoi ! Au loin, un chien se mis à japper. Un peu plus près, un voisin rendu encore plus fou que d’habitude par le confinement décida de mettre sa musique et de la partager avec tous ( quelle générosité), tandis qu’un autre, plus loin commença à tondre l’herbe.

Crispation intérieure. Crispation physique et mentale. Non, non ,non, ça ne va pas. Je sens monter la frustration. Et puis, quelque chose en moi lâche. Peu importe tout cela, je décide de suivre le flow, si je ne peux utiliser cette vidéo que je suis en train de tourner, je peux au moins être présente ici et maintenant, je peux profiter de ma séance de yin si bénéfique. Ni tension, ni stress

Concrètement, je me suis immergée dans ma pratique en faisant abstraction de ce qui se trouvait autour et ce faisant, je me suis concentrée sur mes sensations. Mon corps, mon esprit et mon coeur étaient en osmose dans une pratique désormais sans autre but qu’elle-même et qui s’est avérée douce et régénératrice.  Ala fin de ma pratique, j’étais sereine et épanouie. C’est cela l’état de flow dans le yoga, même si généralement on l’associe au yoga en mouvement comme mon style de prédilection: le vinyasa. Un yoga en mouvement, un peu comme une rivière qui coule. 

C’est ce que produit le flow, ainsi qu’une amélioration des performances selon certaines études ( eh oui à coeur heureux, rien d’impossible🙃)

Le Flow ? 

C’est cela suivre le flow. Littéralement, le mot voudrait dire flux en français, mais c’est bien plus que cela. C’est un concept mis au jour par des chercheurs en psychologie, notamment M. CZIKSZENTMIHALYI  et selon lui« est un état mental atteint par une personne lorsqu’elle est complètement plongée dans une activité et qu’elle se trouve dans un état maximal de concentration, de plein engagement et de satisfaction dans son accomplissement. Fondamentalement, le flow se caractérise par l’absorption totale d’une personne par son occupation. 

Ce concept, élaboré par le psychologue Mihály Csíkszentmihályi à partir de 1975, a été utilisé dans de nombreux domaines, bien qu’il ait existé depuis toujours sous d’autres formes, notamment dans les religions orientales tel le boudhisme. Dans le flow, les émotions ne sont pas seulement contenues et canalisées, mais en pleine coordination avec la tâche s’accomplissant. Le trait distinctif du flow est un sentiment de joie spontané, voire d’extase pendant une activité. » ( wikipédia)

Effets ( présentation non exhaustive)

Ecoute-le directement ici

Le flow  c’est aussi l’état dans lequel tu es quand tu utilises pleinement tes compétences pour surmonter un défi qui est « gérable ».  Tu es concentré sur l’activité . La sensation d’accomplissement que tu ressens approfondit ton bonheur et améliore l’estime de soi.

Au fur et à mesure des défis qui se présentent, tu développes de nouvelles compétences pour maintenir un état d’équilibre. N’est-ce-pas exactement ce que nous faisons maintenant ? 

Il y a un bémol et non des moindres néanmoins, selon Csikszentmihalyi, l’une des caractéristiques dans l’état de flux est celle du contrôle sur la situation et son aboutissement….ce qui n’est pas du tout notre cas de confinés. 

Mais tu peux trouver cela dans l’activité de ton choix et je t’encourage à écouter le murmure de ton coeur. 

Comment on y parvient

Pas besoin de devenir un théoricien du flow, concentre-toi plutôt sur ces effets pour vivre une vie pleine. Laisse-toi guider par tes ressentis. En cette période par exemple, limite les informations à un moment-clé de la journée, ce sont les mêmes (anxiogènes qui tournent en boucle) et partage le reste entre tes obligations professionnelles et personnelles ou familiales. 

Et puis laisse de l’espace, pour juste ressentir les choses comme elles sont : la tristesse, la solitude, la peur…parce que des fois c’est comme ça et puis c’est tout. C’est normal et ça ne dure pas. Alors quand tout ça est passé, permet toi surtout de faire cette petite chose qui remplit ta jauge intérieure : faire une relaxation, méditer, faire du yoga, respirer, rire, dessiner, peindre, jardiner, écouter de la musique, prendre des photos…Ce petit quelque chose qui te fait oublier que le temps passe et qui te ramène à l’essentiel…TOI.

C’est merveilleux n’est-ce pas ? Avant de t’en rendre compte, tu glisseras de Faire à Être…et c’est si bon.

Idana💜

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